Barrière technique de sécurité

Une barrière technique de sécurité est constituée d'un dispositif de sécurité ou d'un système instrumenté de sécurité qui s'oppose à l'enchaînement d'événements susceptibles d'aboutir à un accident. [Glossaire Technique proposé par le GT Méthodologie du Ministère en charge de l'Écologie]
    Ensemble d'éléments techniques nécessaires et suffisants pour assurer une fonction de sécurité. On les appelle aussi des Mesures de Maîtrise des Risques (MMR). [Oméga 10]

Ce guide propose une démarche d’inspection des Systèmes de Gestion de la Sécurité en référence aux nouveaux textes réglementaires parus depuis 2001 dans le Code de l’Environnement.

Les sprinkeurs sont installés dans des entrepôts couverts pour arroser au-dessus du foyer d’incendie afin de le maîtriser.

Le fonctionnement général d’une installation sprinkleur repose sur une détection thermique à température fixe qui ouvre la tête en permettant à une première partie de l’eau de s’écouler. Ensuite le clapet du poste de contrôle s’ouvre ce qui permet le démarrage du groupe de pompage et génère des alarmes. L’ouverture du poste et le démarrage du groupe de pompage assurent l’alimentation en eau et sa diffusion, de la réserve jusqu’à la tête et jusqu’au foyer, via le réseau.

Cette fiche fournit des informations et des conseils sur la façon d’évaluer le niveau de performance. Les éléments de cette fiche permettent de vérifier le respect des critères de performance tels qu’ils sont définis dans l’OMEGA 10 en termes d’« efficacité », de « temps de réponse » et de « niveau de confiance ».

La mise sous talus permet de protéger les sphères contre d’éventuelles agressions thermiques ou mécaniques. Elle permet aussi d'implanter un réservoir neuf de grande taille pour une emprise au sol extrêmement limitée.
La technique de couverture des réservoirs par une épaisseur de 0,60 m de Texsol a été reconnue équivalente à la mise sous talus de terre (épaisseur 1 m.) de ces mêmes réservoirs au sens de l’arrêté du 9 novembre 1989 relatif aux conditions d’éloignement auxquelles est subordonnée la délivrance de l’autorisation des nouveaux réservoirs de gaz inflammables liquéfiés.

La protection par recouvrement de terre est une pratique courante utilisée depuis plusieurs années pour protéger les réservoirs de produits dangereux. Elle concerne principalement les réservoirs contenant des Gaz Inflammables Liquéfiés (G.I.L.) et plus particulièrement les Gaz de Pétrole Liquéfiés (G.P.L.), mais aussi les hydrocarbures liquides. Si dans le cas des G.I.L les réservoirs sont le plus souvent posés sur le sol puis recouverts d’une couche de terre (sous talus) ou d’un matériau équivalent, dans le cas des hydrocarbures liquides les réservoirs sont enterrés (c'est-à-dire placés sous le niveau naturel du sol). Pour ces derniers il s’agit de réservoirs de faibles capacités, c’est à dire de quelques centaines de mètres cube de capacité au plus. Cette technique est principalement mise en oeuvre dans les installations de distribution de carburants (stations services par exemple) mais aussi sur les sites industriels (stockage de combustibles, …).

    Dans tous les cas, mise sous talus ou enfouissement, le recouvrement des réservoirs permet une bonne protection de ceux-ci vis-à-vis des agressions thermiques et mécaniques. Par ailleurs, le recouvrement des réservoirs de G.I.L. permet de s’affranchir des scénarios accidentels les plus pénalisants les concernant et, en conséquences de limiter grandement les distances d’effet d’éventuels accidents. Les zones de maîtrise de l’urbanisation qui peuvent en découler sont elles aussi largement diminuées et corrélativement les emprises
    foncières au sol. Aussi est-il légitime de s'interroger sur la pertinence d’une généralisation d’une telle technique pour protéger les réservoirs de grandes capacités contenant des liquides inflammables tels que les réservoirs de raffineries ou encore ceux des dépôts pétroliers par exemple qui sont tous des réservoirs aériens verticaux.
      Pour répondre à cette question, l'INERIS a :
      • recensé les différentes typologies de réservoirs contenant des liquides inflammables
      ainsi que les systèmes qui leurs sont associés sur la base du retour d’expérience
      relatif à ce sujet,
      • examiné si la technique de recouvrement des réservoirs (enterré ou sous talus), en
      elle-même, comporte ou engendre des difficultés particulières,
      • précisé les caractéristiques auxquelles les réservoirs neufs ou existants devront
      répondre pour qu’ils puissent être recouverts.
        A la fin de document, une synthèse présente les avantages et les inconvénients que ce mode de protection pourrait engendrer.

L'INERIS développe des fiches de synthèse sur les barrières techniques de sécurité. Elles présentent pour un dispositif de sécurité les informations suivantes :

  • - les fonctions de sécurité à réaliser;
  • - les technologies utilisées et principes de fonctionnement;
  • - les textes réglementaires et normatifs;
  • - les éléments de retour d'expérience;
  • - les éléments d'évaluation de la performance (efficacité, temps de réponse, maintenabilité, niveau de confiance).

Cette fiche concerne les moyens fixes de lutte contre l'incendie. La mise en place d'une stratégie de lutte contre l'incendie permet de faire face aux incendies susceptibles de se produire dans des installations de stockages de substances inflammables de type bacs ou sphères, unités de process, entrepôts, etc. Les moyens fixes de lutte contre l'incendie visent à refroidir des équipements à proximité.

La fonction de sécurité associée à un mur ou une paroi coupe-feu est d'éviter la propagation d’un incendie d'un local à l’autre. Dans les entrepôts, les murs séparatifs coupe-feu sont notamment mis en œuvre pour le compartimentage en cellules de tailles réduites, afin de faire obstacle pendant une durée plus ou moins longue à la propagation du feu de la zone sinistrée vers une autre. Les murs coupe-feu permettent ainsi de limiter la taille de la zone en feu, ce qui a pour effet :

• de réduire les besoins en eau d’extinction ;
• de réduire les effets thermiques potentiels sur les cibles par diminution de la surface en feu (les flammes sont moins hautes) et/ou diminution de la façade rayonnante (longueur du front de flamme plus faible).
Cette fiche fournit des informations et des conseils sur la façon d’évaluer leur niveau de performance. Les éléments de cette fiche permettent de vérifier le respect des critères de performance tels qu’ils sont définis dans l'OMEGA 10 en termes
d'« efficacité », de « temps de réponse » et de « niveau de confiance ».

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La sécurité des procédés chimiques

    L’objet du document est de présenter la démarche adoptée par l’INERIS pour l’étude de la sécurité des procédés chimiques. Il s’inscrit dans une démarche de valorisation du savoir-faire de l’INERIS auprès des pouvoirs publics, des industriels et du public. L’objectif de ce document est de :
  •  décrire le phénomène d'emballement thermique et les conditions qui y conduisent,
  •  faire le point sur les principales conséquences potentielles d'un emballement de réaction,
  •  présenter les moyens expérimentaux de caractérisation de la réactivité des substances, et les moyens de modélisation des procédés chimiques,
  •  décrire les principaux dispositifs de protection des réacteurs,
  •  introduire les perspectives ouvertes par les techniques d'intensification des procédés.

Les détecteurs de gaz, fixes ou portables, sont utilisés dans de nombreuses industries avec des activités variées : chimie, pétrochimie, chimie fine, entretien de réseaux souterrains, transport de gaz, travail en milieu confiné... Les détecteurs de gaz fixes sont les premiers éléments des systèmes instrumentés de sécurité dans plus de 70 % des sites industriels. Les détecteurs de gaz portables, quant à eux, remplissent seuls une fonction de sécurité (autonomes). Fixes ou portables, les détecteurs de gaz concourent à la maîtrise des risques industriels et à la protection des travailleurs, face aux risques d'inflammation / d'explosion, de toxicité ou de déficience en oxygène lors de la présence de gaz ou de vapeurs dangereux.
Ce document a pour objectif de fournir des indications pour aider les utilisateurs à faire leur choix parmi les différents détecteurs (en termes de technologies) sur le marché, et à assurer la pérennité de leur performance (efficacité, temps de réponse et niveau de confiance), en fonction des contextes d'utilisation.

Le présent guide s’adresse aux managers industriels en charge de la sécurité de systèmes présentant des risques majeurs. Il s’ancre dans une optique favorable à une distinction claire des outils d’évaluation de performances associées aux risques au poste de travail de ceux associés aux risques majeurs. Ce faisant, la démarche de réappropriation que nous suggérons se base dans un premier temps sur un éclairage élargi du rôle de l’évaluation des performances en gestion des risques majeurs. Puis, plus finement, nous nous intéresserons à contextualiser le rôle des indicateurs parmi une large gamme d’outils d’évaluation de performance ayant différentes forces et faiblesses.
Dans un second temps, la méthode SIPS (Systèmes d’Indicateurs de Performance Sécurité) est proposée avec l’objectif de structurer la manière dont les gestionnaires de la sécurité peuvent construire et sélectionner les indicateurs les plus aptes à servir leurs modèles et représentations de ce qu’est la sécurité.

La corrosion est le phénomène de dégradation d'un substrat métallique, sous l’action du milieu ambiant. Elle correspond au retour de la matière à son état le plus stable. Dans le cas du fer, par exemple, la forme stable dans la nature n’est pas le métal mais l’oxyde, c’est pourquoi une pièce en acier exposée sans protection à une atmosphère humide tend à se transformer en rouille (oxyde de fer hydratés).
Les phénomènes de corrosion sont généralement classés en deux grandes catégories :
- La corrosion électrochimique (ou corrosion humide)
- La corrosion à haute température (ou corrosion sèche)
Ce document n’abordera que la corrosion électrochimique pour laquelle la protection cathodique peut être efficace et ne concerne que les ouvrages enterrés ou immergés. Cette catégorie représente par ailleurs la grande majorité des problèmes de corrosion rencontrés car liée à la présence de l’eau au contact des métaux. C’est le cas en particulier des environnements naturels, tels que les eaux douces, l'eau de mer ou les sols. C’est aussi le cas de la plupart des milieux liquides de l’industrie, ainsi que des gaz conduisant à des condensations liquides contenant de l’eau (seulement si l’eau est acide ou contient de l’oxygène dissous).